Publié le 25 mai 2025
L’équipe hôtesse du tournoi, l’Océanic, se mesurait face aux champions de la OHL, les époustouflants Knights de London, dans ce troisième match de la phase de poule (deuxième pour chacune des deux équipes). Pour Rimouski, cette partie porte toute son importance: l’équipe veut rebondir après la défaite crève-coeur de vendredi soir aux mains des Tigers de Medicine Hat. De plus, l’Océanic a pu se reposer hier, alors qu’ils n’étaient pas impliqués dans un match. Du côté des Knights de London, il s’agit d’un deuxième match en 24 heures, eux qui ont triomphé 3-2 en surtemps contre les puissants Wildcats de Moncton, hier soir. Il s’agit d’ailleurs du troisième affrontement en histoire entre les deux équipes, qui avaient croisé le fer à la Coupe Memorial de 2005 présentée à London, en Ontario. Le 21 mai 2005, London l’a emporté 4-3 en prolongation, alors que 4 jours plus tard, le 25 mai 2005, en finale, London triomphait d’un gain de 4-0 contre l’Océanic et un certain Sidney Crosby. Même si cela s’est passé il y a 20 ans, il y a un petit sentiment de vengeance chez l’Océanic.
Le vétéran entraîneur Dale Hunter pouvait se retrouver seul, ce soir, au sommet des victoires à vie au tournoi de la Coupe Memorial. Crédit photo: LCH
Rimouski commence en force avec une percée dans les premières secondes, mais le cerbère des Knights résiste. Par la suite, London bourdonne dans la zone de Rimouski pendant la première moitié de la première période, avant que l’Océanic recommence à appliquer un échec-avant soutenu qui cause des chances de marquer. À 17:46, les Knights s’amènent à 2 contre 1, mais le défenseur Olivier Théberge effectue un superbe repli défensif pour bloquer la passe et ainsi neutraliser la menace des Knights. À 18:42, Easton Cowan écope d’une mauvaise pénalité de 2 minutes pour avoir donné un coup de bâton à Mathis Langevin. L’Océanic ne trouve pas le moyen de capitaliser, et le retour au vestiaire se fait avec une égalité de 0-0 et des tirs égaux, soit 9 de chaque côté.
Les Knights de London ont été très incisifs, ce soir. Le héros du match contre Moncton, Sam O'Reilly, a bien failli faire dévier le tir du défenseur Sam Dickinson en première période. Crédit photo: LCH
À 2:14, avec le momentum généré par le restant d’avantage numérique, Eriks Mateiko marque son premier du tournoi en complétant la percée de Mathieu Cataford, but qui survient cependant à forces égales. À 7:05, Mathis Langevin s’illustre avec un bel arrêt sur un joueur des Knights qui était seul devant lui, alors que London était installé en territoire de l’Océanic depuis déjà un bon moment. À 9:47, le défenseur Henry Brzustewicz intercepte un dégagement de l’Océanic et y va d’un tir du poignet précis qui trompe la vigilance de Mathis Langevin. Aucune mention d’assistance n’est créditée sur le but. Puis, à 10:46, Eriks Mateiko écope d’une pénalité pour avoir fait basculer l’adversaire. London menace avec ses puissants canons offensifs, mais le jeu de puissance se termine à 11:35, alors que Sam Dickinson écope d’une pénalité pour obstruction. L’Océanic ne peut en profiter, cependant. Langevin demeure solide devant son filet, bloquant plusieurs lancers dangereux. À 16:47, Blake Montgomery écope d’une punition pour obstruction sur le gardien de but. London s’en tire finalement bien, et après l’engagement médian, c’est encore l’impasse, cette fois-ci 1-1.
Les Knights célèbrent le but d'Henry Brzustewicz, qui a égalisé la marque à 1-1. Crédit photo: LCH
Les matchs se suivent et se ressemblent. En effet, un autre match serré et chaudement disputé, alors que les deux équipes jouent de l'excellent hockey. London frappe à la porte en début d’engagement, mais Mathis Langevin demeure fumant. Rimouski a aussi son tour d’attaques répétées, mais le gardien Austin Elliott fait comme son homologue et arrête tout. Or, à 7:44, Henry Brzustewicz écope d’une pénalité mineure pour avoir accroché. Rimouski retourne en avantage numérique. Les Knights résistent de nouveau, et recommencent à converger vers la zone de l’Océanic avec du momentum. Comme il a du le faire à maintes reprises, Mathis Langevin sauve les meubles avec encore une fois 2 arrêts spectaculaires contre Sam O’Reilly et Jesse Nurmi pour garder son équipe dans le match. Cependant, à 14:53, Jacob Julien enfile son premier du tournoi, en complétant le jeu initié par Kasper Halttünen, et c’est 2-1 London avec 5 minutes à faire au match. Easton Cowan récolte également une aide, lui qui a effectué l’entrée de zone pour son équipe. Le sentiment d’urgence s’empare de la troupe de Joël Perrault, alors que l’Océanic y va le tout pour le tout en attaquant le filet d’Austin Elliott en fin de partie. À 17:23, l’Océanic retire son gardien au profit d’un 6ème joueur. Malheureusement, la stratégie ne fonctionne pas, car à 18:08, une perte de possession mène au but d’Easton Cowan dans la cage abandonnée, assisté de Denver Barkey et de Sam O’Reilly. Cependant sur ce but, les Knights sont pénalisés et Denver Barkey est expulsé pour conduite anti-sportive. Une escarmouche éclate à la fin du temps réglementaire, mais les Knights s’enfuient donc avec une victoire de 3-1, dans un match qui a été encore une fois serré jusqu’à la toute fin. Ce qui a fait la différence? L'opportunisme. Maël Lavigne a manqué deux chances de marquer, et l'avantage numérique de Rimouski, à l'opposé du match de vendredi soir, était anémique. Du côté de London, on a encore une fois trouvé une façon de remporter le match. D'ailleurs, sans surprise, Easton Cowan a été élu joueur du match, avec un but et une mention d'assistance ce soir.
Moment cocasse en troisième période, alors que le gardien Mathis Langevin a perdu une jambière. Crédit photo: LCH
Lors du point de presse d'après match, l'entraîneur-chef de l'Océanic Joël Perrault a été clair et direct: «C'est pas compliqué, on a manqué d'opportunisme. On a eu des chances de marquer et des jeux de puissance, mais on en a pas profité. [...] On a bien joué, c'était encore une fois serré, mais ça pouvait aller d'un bord comme de l'autre. Ce soir, c'est allé du bord des Knights, et il faut faire avec.». Objectivement, ce manque d'opportunisme est somme toutes problématique. Si Langevin a brillé dans la défaite des siens avec ses multiples arrêts sensationnels, il ne pouvait cependant pas marquer à la place de ses coéquipiers; rendons-nous à l'évidence, ce-dernier n'a rien à se reprocher et il ne peut pas tout faire. De son côté, le pilote des champions de la OHL, Dale Hunter, était d'un avis similaire lorsque questionné sur comment son équipe trouvait toujours le moyen de gagner lors des matchs difficiles: «Le match était très serré, il y a eu de l'adversité et le vent peut toujours tourner dans les deux directions. Nous avons un groupe spécial de joueurs travaillants, qui jouent comme si c'était leur dernier match, et qui mettent de l'effort dans chaque jeu.».
Cela étant dit, pour espérer survivre, l'Océanic doit IMPÉRATIVEMENT gagner contre Moncton mercredi prochain, sans quoi l'équipe de toute une région se verrait alors disqualifiée du tournoi. Pour les Knights de London, une victoire contre Medicine Hat mardi soir leur permetterait d'accéder directement à la finale pour une deuxième année consécutive et de se reposer pendant 4 jours, eux qui sont déjà qualifiés au minimum pour la ronde de demi-finale du tournoi avec deux victoires en autant de matchs. Prochain rendez-vous, demain à 19h, alors que les champions de la WHL, les Tigers de Medicine Hat, se mesureront aux champions de la LHJMQ, les Wildcats de Moncton, dans un ''duel de félins''.
Contactez-nous pour partager vos idées, poser vos questions, ou en savoir plus sur nos articles et notre couverture du hockey.